q-team
ne tombez pas dans le panneau de l’exceptionnalisme
Les politiques des queers radicaux en solidarité avec la Palestine proviennent d’une opposition à tout état colonial violent et oppresseur qui s’approprient les droits des gais pour étendre son agenda expansionniste. Nous voyons comment cet état et ses institutions sont présentés comme progressistes, libéraux et démocratiques alors qu’ils continuent de déposséder, dominer et contrôler les parties de la population qu’il considère un danger pour sa propre existence.
tourisme gai
En faisant la promotion du tourisme en Israël, l’état occupant est représenté comme un “oasis occidental libéral au Moyen-Orient” où “les hommes gais libérés peuvent apprécier le nightlife à un des bars gais de Tel Aviv” (citation librement traduite de The Advocate, 2007), Les politiques radicales queers veulent davantage que des bars gais – et elles ne sont pas libérales. Par des commentaires racistes du genre “les politiques progressistes d’Israël continuent de briller comme un bijou gai dans le rude Moyen-Orient” (encore une fois librement traduit de The Advocate, 2008), les agressions militaires et l’occupation du territoire trouvent de nouvelles avenues pour se justifier: celle de la libération des gais. Nous rejetons les droits des gais comme propagande d’état.
défilé de la fierté mondiale (world pride)
La World Pride (Marche mondiale de la fierté) devait avoir lieu à Jérusalem en août 2006; toutefois, l’évènement fut annulé du fait que le gouvernement d’Israël ne pouvait pas fournir le personnel de sécurité – l’armée étant occupée à mener une guerre au Liban. Le gouvernement d’Israël car les soldats étaient L’événement allait être utilisé par le Ministre israëlien des Affaires Étrangères pour camoufler derrière un drapeau arc-en-ciel les crimes de guerre de son gouvernement. Le slogan du défilé était “l’amour sans frontières”. Une politique queer sans frontière doit dénoncer l’occupation, les agressions militaires et la citoyenneté accordé sur des principes raciaux. Et plus que tout, le mur de l’apartheid!
les droits des gais versus les droits humains
Jusqu’à un certain point, Israël reconnait légalement les droits des gais, mais il ne reconnait que certains droits que pour certains types de gais. Les Palestiniens qui vivent en Israël – peu importe leur orientation sexuelle – font face à des sanctions de l’état, de la discrimination quotidienne et du profilage racial dans tous les aspects de leurs vies, des tribunaux aux hospitaux, des universités aux rues de Tel-Aviv avec ses clubs gais branchés. Des centaines de palestiniens queers vivent illégalement en Israël sans accès au travail ou au système de santé, sous la menace constante de la déportation. Pour les Palestiniens de Gaza et de la Cisjordanie, leurs droits légaux protégés par l’état d’Israël incluent des restrictions de leurs libertés de mouvement, des abus routiniers de leurs droits humains, des détentions, des contrôles et des campagnes de bombardement.
les droits des gais versus les droits humains
Nous supportons l’appel au Boycott, Désinvestissement et aux Sanctions (BDS) parce que la vibrante culture gaie d’Israël ne détourne pas notre attention de l’occupation, au contraire, cela la normalise. Comme Judith Butler l’explique: “tout événement, pratique ou institution qui présuppose que la vie culturelle peut continuer sans opposition explicite à l’occupation elle-même est complice de l’occupation.” La communité queer globale ne sera pas complice.
Il y a une communauté dynamique et organisée de queer Palestiniens avec laquelle nous pouvons être solidaire, de la même façon que nous sommes solidaires des luttes anti-coloniales partout ailleurs. Nous reconnaissons que l’homophobie existe en Israël, en Palestine et au-delà de toute frontières. Les queers palestiniens vivent le défi additionnel de vivre sous l’occupation, sujets à la violence étatique et au contrôle d’Israël. Le système de l’apartheid israëlien étend les droits des gais à quelques élus, basé sur la race.
qteam est un collectif queer radical, qui tente d’adresser les questions d’oppressions intersectionels ainsi que de résister à la corporatisation des réalités queers. (mars 2010) www.qteam.org •