Analysis d’un fragment du discours identitaire québéois: Répresentation de l’Autre et orientalisme

Francis Dolan

Introduction

Depuis les dernières années, il y a une hausse du discours identitaire qui se répercute tant dans certains résultats électoraux que dans le discours ordinaire, qui se voit teinté d’éléments racistes et xénophobes. Il y a, au Québec, une perception du phénomène migratoire qui pose ce dernier comme problème pour la volonté d’uniformité identitaire et, par conséquent, pour les fondements mêmes du projet indépendantiste québécois. Depuis le fameux “vote ethnique” de Parizeau, le soir du second référendum, l’immigrant est très souvent stigmatisé comme emblème et conséquence du multiculturalisme canadien, toujours démonisé et accusé de tous les maux par les mouvements nationalistes québécois. Par exemple, lors de la médiaticocrise des accommodements raisonnables en 2006-2008, on a vu des «déclarations de politiciens en quête de capital politique [qui] ont contribué à ressusciter un nationalisme aux accents ethniques que l’on croyait être disparu du Québec.»1. Robert Vachon, théologien et longtemps directeur de la revue de l’Institut Interculturel de Montréal soulignait, en 2009, la montée de l’utilisation du Nous dans le discours politique et l’apparition d’un discours soutenant l’adoption d’une nouvelle charte portant sur la culture québécoise.2 Ce projet ayant vu le jour suite à la commission Bouchard-Taylor qui ne l’avait pas intégré dans son rapport, a créé les fondations de la Charte des valeurs que nous a présentée, en automne 2013, le Parti Québécois. En outre, ce type de discours trouve une légitimité dans le langage xénophobe tant ordinaire que dans celui des élites politiques et médiatiques. Posture xénophobe qui s’accroît et durcit sans cesse.

Ce nationalisme, parfois dit identitaire, autrefois dit ethnique a propension à séparer radicalement Nous et Eux, l’Être de l’Autre, bref, l’ontologique de l’altérité. Cette distinction fondamentale s’inscrit dans une longue tradition propre à la pensée politique et épistémologique occidentale. Remontant aux Anciens, cette distinction entre le vrai et le faux, centrale chez Platon, entre ce qui est souhaitable pour l’harmonie de la Cité et ce qui mène à la sédition, fondamentale à l’œuvre d’Aristote, constitue les fondements de notre pensée politique contemporaine. Aussi, chez les Anciens, naît le concept d’ethnicité. Hérodote, historien grec, est le premier historien à le définir. Selon lui, ce terme réfère aux points communs d’un peuple, leur sang, langue et coutume. Aujourd’hui, nous avons plus ou moins rejeté le fait de sang, mais avons nettement conservé ceux de langues, de coutumes et des valeurs communes. Au Québec, tant les faits de sang que les faits culturels jouent un rôle très important dans les revendications nationalistes ethniques. Alors que le projet indépendantiste se présente comme émancipateur pour l’idéologie nationaliste, un grand mythe ethno-nationaliste, voir raciste, se présente en filigrane de ce projet. Ce dernier mobilise un discours qui provient d’une essentialisation de l’Autre3 dont il est possible de retracer les fondements idéologiques ethno-nationalistes grâce aux méthodes d’analyse du discours.

Afin d’expliquer cela, je m’attarderai premièrement aux théories et méthodes d’analyse du discours afin de cerner les méthodes pouvant être utilisées pour un tel travail, ensuite j’étudierai plus précisément le discours ethno-nationaliste afin d’en cerner les caractères généraux et les fondements idéologiques. Finalement, je m’attarderai à la situation québécoise quant à son immigration provenant de ce que l’on appelle l’Orient afin d’en étudier un court corpus discursif permettant d’en révéler les fondements idéologiques ethno-nationalistes.

Aspects théoriques et méthodes d’analyse du discours

Afin d’approcher cette problématique, je propose de faire appel à l’analyse du discours, un ensemble de méthodes permettant d’échapper «à un contact immédiat avec le vécu».4 Ainsi, il sera possible de dépasser l’immanence qui nous colle au contenu, à l’énoncé, afin d’approcher l’objet en tant que discours, donc en tant qu’énoncé lié à une situation de communication.5 Pour approcher les discours, nous rappelle Eliseo Veron, il est nécessaire de prendre en compte les «conditions de production, de circulation et de réception des discours».6 La signification du discours s’institue donc dans la relation énonceur-récepteur, son contexte de production et de réception, il s’agit du principe de la semiosis sociale. Beaucoup de penseurs de l’analyse du discours, tels que Teun Van Dijk et Eliseo Veron posent l’aspect idéologique au centre de leurs analyses. D’une part, Van Dijk soutient que le discours politique était le lieu idéologique par excellence pour son caractère manichéen,7 pour sa propension à séparer radicalement le Nous du Eux. Pour lui, l’idéologique et le politique, dans la profonde tradition occidentale, se mêlent parfaitement bien puisqu’ils ont, tous deux, comme méthode et comme finalité, de diviser. Eliseo Veron, quant à lui, a beaucoup écrit sur l’idéologique dont il en dit producteur du sens discursif. Veron soutient que l’idéologie n’est pas un ensemble d’idées, de représentations du monde, de concepts, mais plutôt «un ensemble de règles de production [discursive]»,8 un «système de règles sémantiques [fini] pour produire un nombre infini de messages».9 Aussi, que l’idéologie ne se situe pas au niveau du contenu, mais plutôt au niveau de la forme du discours. Par contre, le discours politique, selon lui, en fait exception. L’aspect idéologique, dans le cas du discours politique, s’ingère tant sur le contenu que sur la forme que prend le discours. Aussi, en reprenant les écrits d’Althusser quant à l’idéologie et les appareils idéologiques de reproduction des rapports de production, Veron soutient que l’État capitaliste emploi un discours joignant deux types d’appareils, les uns répressifs, fonctionnant à la violence, les autres idéologiques, fonctionnant à l’idéologie.10 C’est ce second aspect qui m’intéressera dans ma recherche. Je mettrai en lumière la reproduction de l’ethno-nationalisme comme projet discursif politique, comme nécessité, pour les défenseur-e-s du projet nationaliste, de maintenir la division ethnique afin d’assurer cette reproduction idéologique. Sans cette division au sein du discours, le projet meurt sous ce qu’ils appellent, l’assimilation.

D’autre part, Veron nous aide grandement à mieux saisir le discours politique grâce à un court article qu’il a rédigé, et qui n’existe qu’en espagnol. Dans La palabra adversativa, il défend l’idée que le discours politique, du moins, en démocratie libérale, connaît simultanément trois destinataires, un positif, comme allier, un négatif, à opposer, puis un neutre, à influencer. La distinction entre le destinataire positif et négatif est très importante et permet, qu’elle soit plus ou moins explicite, de mieux comprendre la différence radicale entre le Nous et l’Autre, aux yeux de l’énonceur politique.11 Dans le cas du discours ethno-nationaliste, la présence de cette distinction est prédominante et fondamentale, elle devrait donc se trouver, en théorie, de manière assez explicite chez les défenseurs et défenseuses du projet politique nationaliste.

Aspects théoriques de l’ethno-nationalisme

Le concept d’ethnos, développé par Hérodote pour permettre l’étude des peuples non grecs, réunit quatre principales caractéristiques communes à un groupe social. Il souligne l’importance du lien de parenté, donc du lien de sang, de la langue, de la religion et des coutumes. Comme nous pouvons aujourd’hui le constater, cette conceptualisation n’est pas hors du champ politique.12 En fait, elle est au centre des débats politique et se voit instrumentalisée dans nombre de politiques étatiques et de discours politiciens; notamment quant à l’immigration et aux valeurs nationales. Les adhérents de cette posture conçoivent l’État-nation comme le regroupement d’un groupe ethnique, donc d’une tradition culturelle, religieuse et linguistique commune. Son insertion dans le discours politique tend à défendre que tout groupe social ne partageant pas le patrimoine culturel commun de l’État est vu comme ennemi du peuple uni, comme dangereux, comme Autre. Au cours du XXe siècle, le racisme classique, qui avait longtemps été l’expression de cette posture, a lentement été rayé du discours. Van Dijk affirme que ce vieux racisme a disparu en laissant place à un nouveau racisme qui met l’emphase sur les faits de culture et de langue.13 Pour Colette Guillaumin, l’essor de l’ethnos soulève une grande problématique. En effet, cette sociologue française soutient que l’utilisation contemporaine du terme ethnie a comme but d’essentialiser et d’ainsi distinguer les groupes sociaux comme on le faisait, au début du siècle dernier, par le terme race. Elle soutient que «quel que soit le terme utilisé pour désigner les groupes, l’appréhension idéologique continue de poser des groupes pourvus d’une “essence’’ propre».14 Van Dijk va dans le même sens lorsqu’il dit que nous sommes passés d’un vieux racisme dur, de ségrégation et de discrimination systématique basée sur des différences dites biologiques, à un nouveau racisme plus subtil, mettant en opposition une culture dominante à des cultures subalternes.15 Ce constat permet de réfléchir à l’utilisation discursive de l’ethnos, en remplacement du concept de race. Bref, de mettre en lumière les rapports de pouvoirs dans le discours nationaliste identitaire contemporain.

D’autre part, afin de réfléchir à la représentation de l’Autre, naissant par la distinction discursive du Nous et du Eux, propre au discours nationaliste, il est important de se référer à Emmanuel Levinas. Ce dernier est un important penseur du XXe siècle ayant réfléchi la question de l’Autre d’une manière si fondamentale qu’il en a fait les fondements mêmes de sa philosophie. Dans sa conception éthique de la représentation de l’Autre, il pose celui-ci comme visage infini nous rendant infiniment responsables en tout temps, tout moment.16 De plus, il fait notamment mention de la mise à mort du potentiel infini des Autres par la mise en pensée, catégorisation, de ces altérités.17 Drabinski dit de cette pensée qu’elle une éternelle quête de destruction des totalités, des pensées totalisantes.18 En effet, la condamnation que Levinas fait de la représentation des Autres est très radicale et remet directement en question la violence de la perspective ethno-nationaliste.

Il y a, dans cette critique que fait Levinas de la pensée totalisante et de la représentation des Autres, un parallèle très important avec la pensée d’Edward Saïd. En effet, chez ce dernier, la critique de la représentation de l’Autre, sous la forme de l’orientalisme, occupe une place très importante. Saïd soutient que «si l’on étudie pas l’orientalisme en tant que discours, on est incapable de comprendre la discipline extrêmement systématique qui a permis à la culture européenne de gérer — et même de produire — l’Orient du point de vue politique, sociologique, militaire, idéologique, scientifique et imaginaire»19. Cette représentation que l’Occident se fait d’un Orient imaginaire et imaginé est une identification de ce dernier de manière tout à fait hétéronome.20 Cette représentation fait en sorte d’essentialiser l’Autre par rapport à des traits que l’on juge différents de nous, et ce, à partir de nos propres catégories de sens. On attribuera la majorité des actes sociaux et culturels orientaux à leur religion. Il y aura, par exemple, dans le cas du port du voile, une simplification, liée à l’essentialisation, des raisons de porter le voile. On dira que ce n’est qu’une simple irrationalité religieuse dont on peut se défaire, niant ainsi la rationalité des femmes orientales.

S’inspirant de l’Orientalisme de Saïd, le néo orientalisme est l’action contemporaine d’essentialisations de l’Oriental comme arabo-musulman, avec tous les préjugés défavorables que cela comporte. Ce phénomène est notable depuis que l’Occident, à la fin de la Guerre froide, a transporté sa haine contre un nouvel ennemi, cet Orient imaginé. Ce rapport imaginaire entre l’Orient et l’Occident est, d’une part, institué par les colonialismes et les militarismes de l’Ouest, et d’autre part, instituant des relations interculturelles, coloniales ou ordinaires. Ce phénomène institue donc nos rapports ordinaires et quotidiens, avec cet Autre oriental imaginairement institué.21

L’Orient en Occident, le cas du Québec

Dans le discours ethno-nationaliste, l’immigration dite orientale est tout particulièrement vue comme une invasion et comme phénomène croissant et dangereux. Les défenseurs de cette posture sentent leurs identités française, blanche et catholique menacées. Frédéric Castel, un religiologue universitaire montréalais explique cette peur par une mauvaise perception qu’on les Québécois de la réalité migratoire. Il souligne notamment le rôle particulier des médias dans cette mésinterprétation généralisée.22 Plus précisément, il souligne les problèmes liés à l’utilisation des termes ethnie et immigrant, où il propose plutôt l’utilisation du concept de ‘’nouveaux et nouvelles québécois-e-s’’.23 Par contre, dépassant la pertinence critique de Castel, je soutiens que le discours distinguant le Nous du Eux n’est pas qu’un problème d’utilisation de mot mais plutôt une volonté de dominer l’Autre par la représentation qu’on se fait de lui et d’elle, tant par l’essence spécifique qu’on leur attribue que par la domination que l’on exerce envers eux et elles, les immigrant-e-s.

Le Parti Québécois a, l’an dernier, fait la proposition d’une charte des valeurs qui lui a finalement coûté son gouvernement. Les discours entourant cette charte, tant au niveau parlementaire que médiatique, révèlent très limpidement les a priori idéologiques soutenant ce projet de loi. J’ai donc retenu un bref corpus permettant d’illustrer les fondements idéologiques pouvant être révélés par les méthodes d’analyse du discours.

En premier lieu, il s’agit de distinguer, de mettre en évidence, certains termes récurrents et centraux au discours portant sur la charte des valeurs. Dans l’ensemble du corpus, il y a un terme, souvent rattaché au même type d’énoncé, qui est fondamental à étudier, c’est celui de valeur. Ce terme n’est jamais seul puisqu’ainsi il ne voudrait pratiquement rien signifier. Il se trouve toujours rattaché à ce que le Parti Québécois considère comme être les valeurs «québécoises» «de laïcité», «de neutralité religieuse» et «d’égalité entre les hommes et les femmes». Dans l’ensemble des interventions publiques du Parti, il y a toujours mentions de l’idée de ces trois valeurs dites «communes» et «fondamentales» à la société québécoise.24

Aussi, il y a une très grande présence du concept d’identité, dans les discours du Parti québécois. Cela est particulièrement le cas dans le dépliant long faisant la promotion du projet de loi 60 sur la charte des valeurs, où le Parti Québécois soutient que «Ce que nous proposons aujourd’hui, avec l’affirmation de ces valeurs, c’est de construire une identité québécoise forte, qu’on soit né ici ou ailleurs».25 Cet énoncé est clairement destiné aux convaincus, au sens que Veron donne à ce type de discours, et tente d’inclure l’ensemble des personnes vivant au Québec. Il impose un mode d’identification, celui de l’identité nationale, non pas celle d’origine, mais celle d’accueil. En parlant d’identité québécoise forte, et non pas de multiples identités dans un Québec fort, il y a un évident parti pris en faveur d’une identité unique et forte. Cette citation rappelle très dangereusement un communiqué de presse que le PQ avait publié en 2011 dans lequel il disait particulièrement que «nous avons des valeurs communes au Québec et [que] nous devons les défendre. [Que] nous ne pouvons accepter de tolérer le port du kirpan, du voile ou de tout autre signe religieux dans nos institutions publiques et en même temps y interdire les décorations de Noël qui font partie de nos traditions.»26

En outre, il s’agissait pour le gouvernement de l’époque de rappeler que sa politique était nécessairement bénéfique pour toutes et tous, qu’elle n’avait pas à être réfutée. En fait si quelqu’un s’y opposait, c’était qu’il ne l’a pas bien comprise et que l’on devrait dialoguer monologuer avec ce dernier. Le Parti québécois dit, à ce sujet, que la loi ne «ne s’adresserait pas de manière particulière aux minorités, aux personnes immigrantes ou à celles qui sont d’origine étrangère, mais à l’ensemble des personnes qui travaillent pour l’État. Si cette mesure venait à être adoptée, le gouvernement envisagerait, pour sa mise en application, une approche basée sur le dialogue visant à bien expliquer aux personnes concernées le bien-fondé de la règle.»27 Il s’agit d’un discours d’apparence neutre, destiné à convaincre ceux qui ne sont pas positionnés. Par contre, il est directement envoyé à l’Autre. C’est ainsi un discours négatif, dans le sens où il est destiné, préalablement à l’adoption de la charte, à l’étranger. Le catégorisant et le présentant comme nuisible, tant à l’adoption de la charte, qu’à son application, ce type de discours tend à diviser en présentant le groupe qui subira l’application de la loi comme entité étant contre celle-ci. L’homme blanc québécois catholique est considéré comme étant nécessairement en faveur de la charte, faisant de toute façon partie de la culture dite «commune».

Dans un autre ordre d’idée, le ministre Drainville tentait d’inscrire le projet de loi 60 dans une continuité historique en faisant appel à un discours fortement connoté de mythos. Cela est particulièrement évident lorsqu’il rappelle, dans son communiqué de presse du 7 novembre 2013, que «la charte des valeurs sera source d’harmonie et de cohésion pour le Québec. [Qu’elle] s’inscrit dans le processus de laïcisation, entamé lors de la Révolution tranquille».28 Ce recours au mythe national, en tentant d’inscrire son projet politique dans l’histoire nationale, est typique du discours nationaliste, se référant à lui-même, dans le but d’ainsi créer et solidifier une histoire identitaire, excluant les différences de classes. Le tout, en créant et solidifiant les distinctions ethniques.

Il y a, dans ces énoncés, une profonde distinction entre Nous, qui pratique la neutralité religieuse et la laïcité depuis des décennies et Eux, qui immigrent et ne connaissent pas ce principe de modernité politique que nous devons leur inculquer. Ce discours s’inscrit dans une volonté claire et limpide d’unicité culturelle au sein de l’État québécois et considère clairement le multiculturalisme comme dangereux pour la pérennité de la culture québécoise. À la lumière des théories sur l’ethno-nationalisme et d’une analyse rapide du discours du Parti Québécois portant sur la charte des valeurs, il est aisé d’affirmer que le Parti Québécois participe activement à la création et à la marginalisation d’un Autre et qu’il connaît des fondements idéologiques ethno-nationalistes, notamment par la forme de son discours qui distingue incessamment les Québécois-e-s d’ici de ceux d’ailleurs. Présentés comme ennemi du patrimoine culturel et du monolithisme identitaire québécois, ces derniers sont, aux yeux des nationalistes, essentiellement inadaptés à la modernité politique et doivent être impérativement assimilés.

 

1 Vachon, Robert. Regards sur le Québec pluraliste, Montréal, Institut interculturel de Montréal, coll. «Interculture», 2009, p.10

2 Ibid.

3 Levinas, Emmanuel. Altérité et Transcendance, Cognac, Fata Morgana, 1995, p.132-133

4 Maingueneau, Dominique. Initiation aux méthodes de l’analyse du discours problèmes et perspectives, Paris, Hachette, 1976, p.9

5 Ibid, p.13

6 Veron, Eliseo. La semiosis sociale : fragments d’une théorie de la discursivité, Saint-Denis, Presses universitaires de Vincennes, 1987, p.24

7 Teun Van Dijk. «Politique, Idéologie et Discours», In. Semen, PUFC, 2006

8 Veron, Eliseo, « Remarques sur l’idéologique comme production du sens », In. Sociologie et sociétés, vol. 5, n° 2, 1973, p.53

9 Ibid.

10  Ibid., p.56

11 Verón, Eliseo. La palabra adversativa. [En ligne ], http://comycult.files.wordpress.com/2009/03/verc3b3n-la-palabra-adversativa00011.pdf

12 Bourdieu, Pierre. Langage et pouvoir symbolique, Paris, Fayard, 2001, p.217-218

13 Van Dijk, Teun. «New(s) racism : A discourse analytical approach», In. Ethnic Minorities and the Media: changing cultural boundaries, Buckingham, University Press, 2000

14 Colette, Guillaumin. « Une société en ordre. De quelques-unes des formes de l’idéologie raciste », In. Sociologie et sociétés, vol. 24, n° 2, 1992, p.14

15 Van Dijk, Teun. «New(s) racism : A discourse analytical approach», In. Ethnic Minorities and the Media: changing cultural boundaries, Buckingham, University Press, 2000

16 Levinas, Emmanuel . Altérité et Transcendance, Cognac, Fata Morgana, 1995, p.173

17 Ibid., p.132-133

18 Drabinski, John E. «Levinas, Race, and Racism», In. Levinas Studies, Volume 7, 2012, p.16

19 Said, Edward W. L’orientalisme : l’Orient créé par l’Occident, Paris, Éditions du Seuil, 2005, p.15

20 Castoriadis, Cornelius. L’institution imaginaire de la société, Paris, Éditions du Seuil, 1999, p.161-162

21 Ibid., p.219

22 Institut Du Nouveau Monde, L’état du Québec, Montréal, Fides, 2008, p.139-140

23 Ibid., p.140

24 Assemblée Nationale du Québec. Charte affirmant les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l’État ainsi que d’égalité entre les femmes et les hommes et encadrant les demandes d’accommodement, Éditeur officiel du Québec, 2013

25 Dépliant long. Parce que nos valeurs, on y croit, Septembre 2013

26 Pauline Marois lance un cri du cœur pour affirmer notre identité québécoise, CNW Telbec, 15 déc. 2011

27 Dépliant long. Parce que nos valeurs, on y croit, Septembre 2013

28 Une affirmation de ce que nous sommes et de ce que nous voulons être, CNW Telbec, 7 nov. 2013